Livres Ebooks & liseuses Nouveautés Coups de cœur Livres à prix réduits Bons plans Papeterie Jeux Reprise de livres A Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier.... Lire la suite 3,90 € Poche Actuellement indisponible 6,30 € Actuellement indisponible 7,00 € Ebook Téléchargement immédiat 1,99 € Téléchargement immédiat 2,99 € Téléchargement immédiat 3,49 € Téléchargement immédiat 3,49 € Téléchargement immédiat 0,00 € Grand format Expédié sous 2 à 4 semaines 18,40 € Actuellement indisponible 10,67 € En stock en ligne Livré chez vous à partir du 30 août A Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier. Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée... Commence alors une palpitante enquête pour réfuter l'évidence indice après indice, la vérité se fait jour, tandis que le suspect s'obstine à revendiquer le crime. Date de parution 25/04/2012 Editeur Collection ISBN 978-2-08-127792-2 EAN 9782081277922 Format Poche Présentation Broché Nb. de pages 109 pages Poids Kg Dimensions 12,5 cm × 17,9 cm × 0,9 cm
MĂ©chinet agent de sĂ»retĂ© et fin limier, reprend tranquillement, patiemment, l'enquĂŞte de zĂ©ro pour dĂ©nouer l'Ă©nigme: dĂ©bonnaire, attentif aux conseils de sa femme, frondeur Ă
Voyage au bout de la nuit de Céline Personnages principaux Arthur Ganate Ferdinand Bardamu La mère de Bardamu Princhard Mme Hérote Robinson Léon Lola Musyne Le sergent Branledore Roger Puta Jean Voireuse Le directeur de la compagnie Pordurière Tandernot L’homme du carocaro » Le lieutenant Grappa Alcide M Mischief Molly Bézin Bébert La tente à Bébert Parapine Le fils Henrouille La bru Henrouille La vieille Henrouille L’abbé Prostite Madelon Baryton Aimée Gustave Mandamour Sophie Résumé par chapitres Chapitre 1 Voyager est la seule chose utile, cela fait travailler l’imagination. Chapitre 2 Il dit que s’il n’en avait pas besoin pour vivre, il supprimerait tout. Le voyage » est le pire des livres. Il va être hué. Chapitre 3 Ferdinand et Arthur discutent de la vie, de la politique, de la guerre. Ferdinand s’engage, ça a l’air drôle ? Quand il veut partir, ils sont enfermés comme des rats ». Chapitre 4 C’est la guerre. Il ne sait même pas pourquoi ils se battent. Il dit que la guerre c’est moche. Son colonel est tué par un obus devant lui. Il retourne au campement, personne ne s’inquiète de cette mort. On se bat pour la nourriture. Chapitre 5 Un mois de guerre. L’espoir s’en va petit à petit Les gradés ont des exigences qu’on ne peut plus satisfaire au fur et à mesure de la guerre. Les villages et les forêts sont brulés. Chapitre 6 Bardamu est envoyé en éclaireur vers Noirceur voir si les Allemands y sont. Il rencontre Robin Léon qui est réserviste et qui, pour sauver sa peau, veut être fait prisonnier. Le maire de Noirceur les fait décamper par peur des représailles allemandes. Tous ne cherchent qu’à survivre. Chapitre 7 Rencontre avec Lola, il ne l’aime que pour le sexe, elle aime la guerre et lui ne comprend pas. Il était blessé, il avait peur d’y retourner, il est devenu fou à cause de la peur. Chapitre 8 Bardamu est dans un lycée transformé en hôpital pour les soldats en attente. Il n’y a que trois choix retourner au front, aller à l’asile ou mourir. Lola le quitte car il refuse la guerre, il est lâche. Rencontre avec Princhard qui est retourné au front et a disparu ». Chapitre 9 Il est transféré dans un autre hôpital. Musyne le fuit et finit par l’abandonner pour les riches. Il doit faire croire qu’il est patriote et qu’il retournerait bien au front s’il n’était pas malade. Le docteur Bestombes pense qu’il est sur la voie de la guérison. Il ne lui reste que sa mère. Chapitre 10 Leur héroïsme falsifié est fêté. Il est le héros » de vers récité à la Comédie Française. Branledore lui ravit les honneurs. Le poète aimerait jouer avec Bardamu. Celui-ci s’en va et rentre seul. Chapitre 11 retrouvailles avec un ancien collègue de travail Jean Voireuse. Ils veulent retourner chez leur ancien employeur qui les congédie gentiment. Voireuse a un plan, qui ne marche pas, pour faire de l’argent. Bardamu retrouve Robinson. Chapitre 12 Il s’embarque pour l’Afrique. Il est vu comme l’ennemi public n°1, car il a payé son voyage, par les militaires coloniaux. Il évite la bagarre » en jouant la carte du patriotisme avec le capitaine Frémizon. Il s’enfuit à la première escale. Chapitre 13 La vie à la colonie est dure. Il ne rêve que de repartir mais il lui faut d’abord travailler. Il s’est fait quelques amis. Chapitre 14 La vie à Togo est affreuse. Le lieutenant Grappa n’aime as réfléchir même pour rendre la justice le jeudi. Alcide est un homme qui fait du commerce illégal pour entretenir sa nièce qui vit en France. Bardamu va bientôt partir pour son magasin » Chapitre 15 L’homme qu’il remplace c’est Robinson, il en a peur. Il s’inquiète d’abord des affaires de la compagnie puis fait tout bruler pour partir loin. Faire confiance aux hommes, c’est déjà se faire tuer un peu. » Chapitre 16 Traversée de la foret, arrivée à San Tapeta dans un sale état. Il est vendu à une galère comme rameur. L’air de la mer lui fait du bien malgré une légère folie. Où sont-ils arrivés ? Chapitre 17 Ils sont en Amérique. Il fuit la galère et commence à travailler au port pour enlever les puces des immigrants. Il a une promotion et entre pour la première fois dans New-York. Il ne voit que les pauvres. Chapitre 18 Il est perdu dans New-York, il est entrainé malgré lui dans un grand hôtel où il réserve une chambre pour la nuit. Il n’arrive pas dormir alors il va au cinéma et arrive à s’endormir en rentrant car ses rêves comblent sa solitude. Chapitre 19 Il s’ennuie toujours. Il veut un peu de plaisir avec une serveuse mais on le jette dehors. Il dit que les hommes s’en foutent du sort des autres. Il aimerait retrouver Lola pour avoir de l’argent. Il espère aussi retrouver Robinson. Chapitre 20 Il retrouve Lola qui est riche, il arrive à lui soutirer 100 dollars. Cela le remotive. Il part pour Détroit afin de trouver du travail. Chapitre 21 Il travaille chez Ford où on lui dit qu’il ne doit as réfléchir car on le fait pour lui. Rencontre avec Molly, femme sincère qu’il regrette d’avoir quittée. Il revoit Robinson. Il continue à fuir, il retourne en France. Chapitre 22 Bardamu a fini ses études, il est médecin. Il est installé dans un petit village. Tout le monde profite de sa gentillesse pour ne pas payer. Même là , il ne peut pas penser c’est trop déprimant. Chapitre 23 Les Henrouille lui racontent leur pitoyable histoire. Ils espèrent qu’il fera interner la vieille mais celle-ci se défend et fait fuir Bardamu. Il n’aura pas les 1000 francs. Chapitre 24 Il est appelé pour une fille qui en est à son troisième avortement. Elle saigne énormément mais il ne fait rien, la mère ne veut pas de scandale. Il a honte de demander ses honoraires, il a l’impression de voler les pauvres. Il ne réagit plus à rien même quand il entend que la voisine se fait battre. Chapitre 25 Robinson est de retour. Pourquoi cela l’a-t’il autant bouleversé ? Il fait scandale dans une famille où il est pour un bébé. Pourquoi dit-il ne pas pouvoir quitter Rancy ? Chapitre 26 Bébert est très malade. Bardamu a tout tenté sans succès. Il va voir un spécialiste qui, à part lui raconter sa vie, ne l’aide pas. Chapitre 27 Il ne veut pas rentrer car il n’a pas de solution pour Bébert. Episode de la lecture de Montaigne et de la torture du cochon. Retour chez lui. Il ne sait pas comment va Bébert et se demande que faire. Chapitre 28 Mort de Bébert. Robinson est de retour dans les parages. Bardamu ne soigne personne. La vieille Henrouille se met à sortir. Robinson a préparé un sale coup pour tuer la vieille afin de toucher les sous des enfants. Chapitre 29 C’est la fête, souvenir de l’époque Lola ». Il soigne Séverine. Il est tard. Robinson n’a toujours pas abandonné son plan. Chapitre 30 Bardamu est appelé chez les Henrouille. Le piège s’est retourné contre Robinson. La vieille a survécu et n’a vraiment pas l’intention de mourir ni même de laisser faire sa bru. Chapitre 31 Les gens commencent à jaser. Robinson est dans un sale état. Il va être aveugle ? Evocation de souvenirs. Ils ont peur d’être dénoncés par les voisins. Chapitre 32 Bardamu a été désigné comme médecin d’un dispensaire de tuberculeux. Ça lui fait de l’argent. Tout le monde le dénigre malades comme confrères. Il a la visite d’un abbé. Que lui veut-il ? Chapitre 33 Le prêtre est embarqué dans la même galère que lui à propos de Robinson et des Henrouille. Ils ont une solution. Ils veulent envoyer la vieille et Robinson dans le midi. C’est à Bardamu de convaincre Robinson. Il reçoit 200 francs d’acompte. Chapitre 34 Il quitte Rancy sans rien dire à personne. Il suit la route des légumes ». Il retrouve Parapine. Il est embauché dans une troupe pour le Tarapout » un cinéma. Chapitre 35 Rencontre avec une nouvelle femme. Sa vie est catastrophique. Philosophie de l’amour. Chapitre 36 L’histoire de Robinson le tracasse. Il ne sait pas ce qui lui est arrivé. Il va chez les Henrouille pour avoir de ses nouvelles. Le vieux Henrouille est en train de mourir. Il se fâche avec la bru à propos d’un râtelier en or. Chapitre 37 L’abbé Protiste lui donne sa part et lui donne des nouvelles de Robinson qui va se marier avec Madelon. Il se rend à Toulouse pour le voir. Episode de la constipation. Il fait l’amour avec Madelon, future femme de Robinson. Chapitre 38 La vie à Toulouse est agréable. La vieille Henrouille gagne bien » sa vie. Robinson râle tout le temps. Bardamu doit rentrer, ses économies s’épuisent. Il donne des conseils à Madelon à propos de ses écarts de fidélité ». Chapitre 39 Madelon et Robinson le retiennent pour une dernière semaine. Episode de la péniche dans laquelle ils étaient invités car les hôtes étaient 13 à table. Madelon convainc Robinson de ne plus voir Bardamu. Chapitre 40 Alors qu’il fait ses valises, on l’appelle parce que la vieille Henrouille a eu un accident. A la place de s’y rendre, il va prendre son train. Chapitre 41 Grace à Parapine, il travaille pour Baryton dans un asile. Baryton l’aime bien car il n’est pas contrariant par contre il croit que Parapine va devenir fou. Chapitre 42 Première fois qu’une situation finie bien pour Bardamu Baryton, après de nombreux cours d’anglais, décide de lui laisser la tête de l’asile. En effet, il veut vivre et part donc vers l’Angleterre. Chapitre 43 Robinson est de retour, sans Madelon qu’il cherche à fuir. Baryton ne semble pas près de revenir. Bardamu se sent plus que jamais écouté du monde, il commence à s’éloigner de tout et de tous. Chapitre 44 Il sent le malheur arriver et en effet Madelon est de retour. Il la gifle. Chapitre 45 Il embauche Sophie comme infirmière. Il veut se réconcilier avec Madelon et Robinson, ils sont de nouveau ensemble ? Il suit les conseils de Sophie. Les retrouvailles se feront lors de la fête des Batignolles. Chapitre 46 Dispute avec Madelon. Rien ne la calme. Robinson ne veut pas partir avec elle, elle ne supporte pas ce refus. Elle lui tire deux balles dans le ventre. Il meurt peu après. Chapitre 47 Ils doivent faire un rapport sur la mort de Robinson. Bardamu espère avoir la force de mourir comme son ami.
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Retour au menu Retour à la rubrique romans Résumé ou premières lignes de l'oeuvreLorsque j'achevais mes études pour devenir officier de santé – c'était le bon temps, j'avais vingt-trois ans – je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine. Retour à la rubrique romans Retour au menu
FriseChronologique Cm1, Gratin Pâtes Poulet Moutarde, Location Vacances Loire-atlantique Avec Piscine, Figurine Disney Infinity, Agent D'escale Air France Recrutement,
Audio Preview 8,818 Views 2 Favorites DOWNLOAD OPTIONS IN COLLECTIONS Uploaded by Fred0000 on September 10, 2009 SIMILAR ITEMS based on metadata Résumé A Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier. Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté deChapitre 6 VI De même que pour venir aux Batignolles, nous prîmes un fiacre pour nous rendre à la préfecture de police. La préoccupation de monsieur Méchinet était grande ses doigts ne cessaient de voyager de sa tabatière vide à son nez, et je l'entendais grommeler entre ses dents – J'en aurai le cœur net ! Il faut que j'en aie le cœur net. Puis il sortait de sa poche le bouchon que je lui avais remis, il le tournait et le retournait avec des mines de singe épluchant une noix et murmurait – C'est une pièce à conviction, cependant… il doit y avoir un parti à tirer de cette cire verte… Moi, enfoncé dans mon coin, je ne soufflais mot. Assurément ma situation était des plus bizarres, mais je n'y songeais pas. Tout ce que j'avais d'intelligence était absorbé par cette affaire ; j'en ruminais dans mon esprit les éléments divers et contradictoires, et je m'épuisais à pénétrer le secret du drame que je pressentais. Lorsque notre voiture s'arrêta, il faisait nuit noire. Le quai des Orfèvres était désert et silencieux pas un bruit, pas un passant. Les rares boutiques des environs étaient fermées. Toute la vie du quartier s'était réfugiée dans le petit restaurant qui fait presque le coin de la rue de Jérusalem, et sur les rideaux rouges de la devanture se dessinait l'ombre des consommateurs. – Vous laissera-t-on arriver jusqu'au prévenu ? demandai-je à monsieur Méchinet. – Assurément, me répondit-il. Ne suis-je pas chargé de suivre l'affaire… Ne faut-il pas que selon les nécessités imprévues de l'enquête, je puisse, à toute heure de jour et de nuit, interroger le détenu !… Et d'un pas rapide, il s'engagea sous la voûte, en me disant – Arrivez, arrivez, nous n'avons pas de temps à perdre. Il n'était pas besoin qu'il m'encourageât. J'allais à sa suite, agité d'indéfinissables émotions et tout frémissant d'une vague curiosité. C'était la première fois que je franchissais le seuil de la préfecture de police, et Dieu sait quels étaient alors mes préjugés. – Là , me disais-je, non sans un certain effroi, là est le secret de Paris… J'étais si bien abîmé dans mes réflexions, qu'oubliant de regarder à mes pieds, je faillis tomber. Le choc me ramena au sentiment de la situation. Nous longions alors un immense couloir aux murs humides et au pavé raboteux. Bientôt mon compagnon entra dans une petite pièce où deux hommes jouaient aux cartes pendant que trois ou quatre autres fumaient leur pipe, étendus sur un lit de camp. Il échangea avec eux quelques paroles qui n'arrivèrent pas jusqu'à moi qui restais dehors, puis il ressortit et nous nous remîmes en marche. Ayant traversé une cour et nous étant engagés dans un second couloir, nous ne tardâmes pas à arriver devant une grille de fer à pesants verrous et à serrure formidable. Sur un mot de monsieur Méchinet, un surveillant nous l'ouvrit, cette grille ; nous laissâmes à droite une vaste salle où il me sembla voir des sergents de ville et des gardes de Paris, et enfin, nous gravîmes un escalier assez roide. Au haut de cet escalier, à l'entrée d'un étroit corridor percé de quantité de petites portes, était assis un gros homme à face joviale, qui certes n'avait rien du classique geôlier. Dès qu'il aperçut mon compagnon – Eh ! c'est monsieur Méchinet ! s'écria-t-il… Ma foi ! je vous attendais… Gageons que vous venez pour l'assassin du petit vieux des Batignolles. – Précisément. Y a-t-il du nouveau ? – Non. – Cependant le juge d'instruction doit être venu. – Il sort d'ici. – Eh bien ?… – Il n'est pas resté trois minutes avec l'accusé, et en le quittant il avait l'air très satisfait. Au bas de l'escalier, il a rencontré monsieur le directeur, et il lui a dit C'est une affaire dans le sac ; l'assassin n'a même pas essayé de nier… » Monsieur Méchinet eut un bond de trois pieds, mais le gardien ne le remarqua pas, car il reprit – Du reste, ça ne m'a pas surpris… Rien qu'en voyant le particulier, quand on me l'a amené, j'ai dit En voilà un qui ne saura pas se tenir. – Et que fait-il maintenant ? – Il geint… On m'a recommandé de le surveiller, de peur qu'il ne se suicide, et comme de juste, je le surveille… mais c'est bien inutile… C'est encore un de ces gaillards qui tiennent plus à leur peau qu'à celle des autres… – Allons le voir, interrompit monsieur Méchinet, et surtout pas de bruit… Tous trois, aussitôt, sur la pointe des pieds, nous nous avançâmes jusqu'à une porte de chêne plein, percée à hauteur d'homme d'un guichet grillé. Par ce guichet, on voyait tout ce qui se passait dans la cellule, éclairée par un chétif bec de gaz. Le gardien donna d'abord un coup d'œil, monsieur Méchinet regarda ensuite, puis vint mon tour… Sur une étroite couchette de fer recouverte d'une couverture de laine grise à bandes jaunes, j'aperçus un homme couché à plat ventre, la tête cachée entre ses bras à demi repliés. Il pleurait le bruit sourd de ses sanglots arrivait jusqu'à moi, et par instants un tressaillement convulsif le secouait de la tête aux pieds. – Ouvrez-nous, maintenant, commanda monsieur Méchinet au gardien. Il obéit et nous entrâmes. Au grincement de la clef, le prisonnier s'était soulevé et assis sur son grabat, les jambes et les bras pendants, la tête inclinée sur la poitrine, il nous regardait d'un air hébété. C'était un homme de trente-cinq à trente-huit ans, d'une taille un peu au-dessus de la moyenne, mais robuste, avec un cou apoplectique enfoncé entre de larges épaules. Il était laid ; la petite vérole l'avait défiguré, et son long nez droit et son front fuyant lui donnaient quelque chose de la physionomie stupide du mouton. Cependant, ses yeux bleus étaient très beaux, et il avait les dents d'une remarquable blancheur… – Eh bien ! monsieur Monistrol, commença monsieur Méchinet, nous nous désolons donc ! Et l'infortuné ne répondant pas – Je conviens, poursuivit-il, que la situation n'est pas gaie… Cependant, si j'étais à votre place, je voudrais prouver que je suis un homme. Je me ferais une raison, et je tâcherais de démontrer mon innocence. – Je ne suis pas innocent. Cette fois, il n'y avait ni à équivoquer ni à suspecter l'intelligence d'un agent, c'était de la bouche même du prévenu que nous recueillions le terrible aveu. – Quoi ! s'exclama monsieur Méchinet, c'est vous qui… L'homme s'était redressé sur ses jambes titubantes, l'œil injecté, la bouche écumante, en proie à un véritable accès de rage. – Oui, c'est moi, interrompit-il, moi seul. Combien de fois faudra-t-il donc que je le répète ?… Déjà , tout à l'heure, un juge est venu, j'ai tout avoué et signé mes aveux… Que demandez-vous de plus ? Allez, je sais ce qui m'attend, et je n'ai pas peur… J'ai tué, je dois être tué !… Coupez-moi donc le cou, le plus tôt sera le mieux… Un peu étourdi d'abord, monsieur Méchinet s'était vite remis. – Un instant, que diable ! dit-il ; on ne coupe pas le cou aux gens comme cela… D'abord, il faut qu'ils prouvent qu'ils sont coupables… Puis, la justice comprend certains égarements, certaines fatalités, si vous voulez, et c'est même pour cela qu'elle a inventé les circonstances atténuantes. Un gémissement inarticulé fut la seule réponse de Monistrol, et monsieur Méchinet continua – Vous lui en vouliez donc terriblement à votre oncle ? – Oh ! non ! – Alors, pourquoi ?… – Pour hériter. Mes affaires étaient mauvaises, allez aux informations… J'avais besoin d'argent, mon oncle, qui était très riche, m'en refusait… – Je comprends, vous espériez échapper à la justice… – Je l'espérais. Jusqu'alors, je m'étais étonné de la façon dont monsieur Méchinet conduisait ce rapide interrogatoire, mais maintenant je me l'expliquais… Je devinais la suite, je voyais quel piège il allait tendre au prévenu. – Autre chose, reprit-il brusquement ; où avez-vous acheté le revolver qui vous a servi à commettre le meurtre ? Nulle surprise ne parut sur le visage de Monistrol. – Je l'avais en ma possession depuis longtemps, répondit-il. – Qu'en avez-vous fait après le crime ? – Je l'ai jeté sur le boulevard extérieur. – C'est bien, prononça gravement monsieur Méchinet, on fera des recherches et on le retrouvera certainement. Et après un moment de silence – Ce que je ne m'explique pas, ajouta-t-il, c'est que vous vous soyez fait suivre de votre chien… – Quoi ! comment !… mon chien… – Oui, Pluton… la concierge l'a reconnu… Les poings de Monistrol se crispèrent, il ouvrit la bouche pour répondre, mais une réflexion soudaine traversant son esprit, il se rejeta sur son lit en disant d'un accent d'inébranlable résolution – C'est assez me torturer, vous ne m'arracherez plus un mot… Il était clair qu'à insister on perdrait sa peine. Nous nous retirâmes donc, et une fois dehors, sur le quai, saisissant le bras de monsieur Méchinet – Vous l'avez entendu, lui dis-je, ce malheureux ne sait seulement pas de quelle façon a péri son oncle… Est-il possible encore de douter de son innocence !… Mais c'était un terrible sceptique, que ce vieux policier. – Qui sait !… répondit-il… j'ai vu de fameux comédiens en ma vie… Mais en voici assez pour aujourd'hui… ce soir, je vous emmène manger ma soupe… Demain, il fera jour et nous verrons…LePetit Vieux des Batignolles Emile Gaboriau (Auteur) Virginie Berthemet (Illustration) Paru en avril 2012 Scolaire / Universitaire (broché) en français. 4.5 11 avis Résumé; Détails produits; Garanties; Accessoires inclus; Date de parution: avril 2012
Edité par GRUND, 1946 Etat bon Couverture souple A propos de cet article R240139551 1946. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 108 pages - couverture contrepliée - illustration en couleurs en frontispice - nombreuses illustrations en noir et blanc dans le texte - annotation sur la page de garde. . . . Classification Dewey ème siècle. N° de réf. du vendeur R240139551 Poser une question au libraire Détails bibliographiques Titre LE PETIT VIEUX DES BATIGNOLLES UN CHAPITRE ... Éditeur GRUND Date d'édition 1946 Reliure Couverture souple Etat du livre bon Description de la librairie Vente uniquement sur internet. Visitez la page d’accueil du vendeur Membre d'association Les membres de ces associations s'engagent à maintenir des normes de qualité supérieure. Ils garantissent l'authenticité de tous les articles proposés à la vente. Ils fournissent des descriptions expertes et détaillées, indiquent tous les défauts importants ainsi que les restaurations, fournissent des prix clairs et précis et font preuve d’équité et d’honnêteté tout au long de la relation commerciale. Conditions de vente Tous nos envois sont effectués en courrier ou colissimo suivi quotidienement. Les ouvrages sont expédiés à reception de règlement, les cartes bleues sont acceptées. Conditions de livraison Les commandes sont généralement expédiées sous un jour ouvrable avec une traçabilité pour le monde entier au moins un recommandé quel que soit le mode de transport choisi. Les frais de port sont forfaitaires et affichés au moment de la commande . Au cas où les livres commandés seraient particulièrement lourds ou imposants, vous serez informé que des frais de transports supplémentaires sont nécessaires. Cordialement. Didier Rodriguez Afficher le catalogue du vendeur Modes de paiement acceptés par le vendeurLisez« Le petit vieux des Batignolles ( Edition intégrale ) » de Emile Gaboriau disponible chez Rakuten Kobo. Le petit vieux des Batignolles est une histoire policière des plus classiques : un meurtre, une victime, un enquêteur et
Un crime, un policier-enquêteur et, pour finir, un coupable. Classique ; mieux historique, puisque ce roman policier date de la fin du Second Empire.... Lire la suite 7,00 € Neuf Poche En stock 3,90 € Actuellement indisponible 6,30 € Ebook Téléchargement immédiat 2,99 € Téléchargement immédiat 1,99 € Téléchargement immédiat 3,49 € Téléchargement immédiat 3,49 € Téléchargement immédiat 0,00 € Grand format Expédié sous 2 à 4 semaines 18,40 € Actuellement indisponible 10,67 € Nouvelle édition Actuellement indisponible 7,00 € Définitivement indisponible Un crime, un policier-enquêteur et, pour finir, un coupable. Classique ; mieux historique, puisque ce roman policier date de la fin du Second Empire. Mais aussi un polar, un vrai, à lire d'une traite. Méchinet est le digne ancêtre des Sherlock Holmes, Hercule Poirot et autres Maigret. Débonnaire, attentif aux conseils de sa femme, frondeur à l'encontre des autorités supérieures, il avance, patiemment et infailliblement. Jusqu'au coupable. Date de parution 02/09/2005 Editeur Collection ISBN 2-86746-399-8 EAN 9782867463990 Format Poche Présentation Broché Nb. de pages 124 pages Poids Kg Dimensions 12,0 cm × 18,0 cm × 0,8 cm Biographie d'Emile Gaboriau Emile Gaborieau 1832-1873, né en Charente-Maritime, monte à Paris pour se lancer dans le journalisme. Après le succès de L'Affaire Lerouge Piccolo n° 8, paru en feuilleton dans Le Soleil, il est appointé pour un " roman judiciaire " par an. " Père de toute la littérature détective actuelle " pour Gide, il était, pour Kessel, " le précurseur du roman policier ". Le Petit Vieux des Batignolles, paru en 1876, est devenu un introuvable.ngkeW5.