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L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser: une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre
ï»żLe Roseau pensant, mĂ©taphore de la subjectivitĂ© chez Blaise PascalTable des MatiĂšres1 Le Roseau pensant, mĂ©taphore de la subjectivitĂ© chez Blaise Pascal2 Qu'est-ce que l'homme ? La conception pascalienne de la subjectivitĂ©3 Une condition humaine paradoxale Grandeur et MisĂšre de l'homme Cette citation est la plus cĂ©lĂšbre de Blaise Pascal, philosophe français. C'est un extrait des PensĂ©es âLâhomme nâest quâun roseau, le plus faible de la nature; mais câest un roseau pensant. Il ne faut pas que lâunivers entier sâarme pour lâĂ©craser une vapeur, une goutte dâeau suffit pour le tuer. Mais quand lâunivers lâĂ©craserait, lâhomme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce quâil sait quâil meurt, et lâavantage que lâunivers a sur lui, lâunivers nâen sait rienâ Qu'est-ce que l'homme ? La conception pascalienne de la subjectivitĂ© Quelle diffĂ©rence existe-t-il entre l'homme et les objets de la nature ? Pascal oppose deux Ă©tants les Ă©tants naturels et les Ă©tants humains. Les premiers ne sont pas douĂ©s de conscience, ce sont des Ă©tants muets et inconscients. les seconds, les hommes, possĂšdent une rĂ©flexivitĂ©, la capacitĂ© de se mettre Ă distance d'eux-mĂȘmes. Cette dichotomie de l'ontologie chez Pascal formera l'en-soi et le Pour-soi chez Sartre La fragilitĂ© de l'homme est double physique, l'homme est sujet Ă la corruption vieillesse, maladie, ⊠et Ă la finitude, et surtout morale. L'homme cherche en effet Ă se fuir sans cesse dans le divertissement, de peur d'affronter son propre nĂ©ant. Le divertissement dĂ©signe un rapport inauthentique Ă soi-mĂȘme et aux autres rĂŽle de l'amour-propre Une condition humaine paradoxale Grandeur et MisĂšre de l'homme L'univers a incontestablement une supĂ©rioritĂ© sur l'homme puisqu'il peut l'Ă©craser. L'homme est en ce sens misĂ©rable, fragile. Mais c'est dans la conscience de sa propre faiblesse que rĂ©side la supĂ©rioritĂ©, in fine, de l'homme sur la Nature. La conscience transforme la misĂšre en misĂšre grandiose. Etre conscient d'ĂȘtre misĂ©rable n'est plus tout Ă fait ĂȘtre misĂ©rable. Le drame mĂ©taphysique de l'existence peut ĂȘtre dĂ©passĂ© par cette victoire obtenue par l'Ă©veil de la conscience. En rĂ©sumĂ©, c'est la pensĂ©e qui rend l'homme digne. Deux leçons de Pascal peuvent en ĂȘtre tirĂ©es, comme en tĂ©moignent ces deux phrases philosophiques Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e » Travaillons Ă bien penser voilĂ le principe de la morale » Cette conception duale de la condition humaine influencera beaucoup les existentialistes Sartre, Kierkegaard et Heidegger. Pour aller plus loin sur Blaise Pascal et l'homme â PrĂ©sentation de la philosophie de Pascal â Citations de Pascal â Le Coeur a ses raisons
Lacitation complĂšte est « Lâhomme nâest quâun roseau, le plus faible de la nature ; mais câest un roseau pensant ». Câest une citation de Pascal, philosophe du XVII e siĂšcle. A travers cette
BlaisePascal - Lâhomme est un roseau, le plus faible de la nature, mais câest un roseau pensant. de Blaise Pascal issue de PensĂ©es - DĂ©couvrez une collection des meilleures citations sur le thĂšme 30 citations autour des arbres
Question 1 8 points Pourquoi peut-on dire que le divertissement revĂȘt une importance particuliĂšre dans les liasses des PensĂ©es qui figurent Ă votre programme ? Question 2 12 points Une critique affirme que la lecture des PensĂ©es sâapparente Ă une âextraordinaire plongĂ©e dans les tĂ©nĂšbresâ. Vous commenterez ce jugement en vous fondant sur votre lecture des liasses figurant au programme. CorrigĂ© de la question 1 Le divertissement pascalien Divertissement. Quand je mây suis mis quelquefois, Ă considĂ©rer les diverses agitations des hommes et les pĂ©rils et les peines oĂč ils sâexposent, dans la cour, dans la guerre, dâoĂč naissent tant de querelles, de passions, dâentreprises hardies et souvent mauvaises, etc., jâai dĂ©couvert que tout le malheur des hommes vient dâune seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, sâil savait demeurer chez soi avec plaisir, nâen sortirait pas pour aller sur la mer ou au siĂšge dâune place. On nâachĂštera une charge Ă lâarmĂ©e si cher, que parce quâon trouverait insupportable de ne bouger de la ville ; et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce quâon ne peut demeurer chez soi avec plaisir. Mais quand jâai pensĂ© de plus prĂšs, et quâaprĂšs avoir trouvĂ© la cause de tous nos malheurs, jâai voulu en dĂ©couvrir la raison, jâai trouvĂ© quâil y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misĂ©rable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de prĂšs. Quelque condition quâon se figure, si lâon assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royautĂ© est le plus beau poste du monde, et cependant quâon sâen imagine, accompagnĂ© de toutes les satisfactions qui peuvent le toucher. Sâil est sans divertissement, et quâon le laisse considĂ©rer et faire rĂ©flexion sur ce quâil est, cette fĂ©licitĂ© languissante ne le soutiendra point, il tombera par nĂ©cessitĂ© dans les vues qui le menacent, des rĂ©voltes qui peuvent arriver, et enfin de la mort et des maladies qui sont inĂ©vitables ; de sorte que, sâil est sans ce quâon appelle divertissement, le voilĂ malheureux et plus malheureux que le moindre de ses sujets, qui joue et se divertit. Analyse Nous allons Ă©tudier le divertissement pascalien et plus particuliĂšrement lâimportance de cet aspect des rĂ©flexions du penseur dans son ouvrage, les PensĂ©es. Il sâagit dâun essai philosophique qui met lâaccent sur la notion de diversion en matiĂšre de divertissement chez lâhomme, nous pouvons dâailleurs mettre en Ă©vidence lâĂ©tymologie commune de ces deux concepts, diversion et divertissement. Ils nous renvoient Ă lâidĂ©e de fuite, dâĂ©vasion par rapport Ă une rĂ©alitĂ© trop pĂ©nible que lâon refuse dâaffronter. Quelle place Pascal confĂšre-t-il au divertissement dans son ouvrage philosophique ? La notion de diversion a dĂ©jĂ Ă©tĂ© analysĂ©e par Montaigne, elle avait par opposition Ă Pascal une connotation positive, il faut faire diversion Ă sa douleur affirme Montaigne, pour celui qui souffre, faire diversion Ă sa douleur, câest-Ă -dire Ă©viter dây penser, permet de moins souffrir ». Lâhomme par la diversion trouve un semblant de repos. Mais au contraire, chez Pascal, la connotation est nĂ©gative, nous en trouvons la preuve dans la partie intitulĂ©e, MisĂšre de lâhomme sans Dieu ». En effet, le divertissement est le moyen quâa trouvĂ© lâhomme pour fuir ce quâil devrait affronter, en fait il nous dĂ©tourne de nous-mĂȘmes et de nos obligations existentielles, car il nous empĂȘche de regarder la rĂ©alitĂ© telle quâelle est, lâhomme chercherait une maniĂšre de se tromper lui-mĂȘme dans le refus de penser, les hommes nâayant pu guĂ©rir la mort, la misĂšre, lâignorance, ils se sont avisĂ©s pour se rendre heureux de nây point penser ». Aucun homme selon le philosophe ne saurait regarder en face sa propre misĂšre, de fait, le concept dâhomme nous familiarise avec celui de fuite, de lĂąchetĂ© et de mĂ©diocritĂ©. Le divertissement a plusieurs visages, il peut sâagir des loisirs comme la chasse, le jeu ou la danse ou encore des activitĂ©s dites plus sĂ©rieuses comme la guerre, la politique ou la recherche scientifique. Il poursuit sa rĂ©flexion en affirmant que le divertissement est une lutte contre lâennui, lâennui est une misĂšre sans cause », affirme-t-il, dans le fragment 139 â 136, il ajoute, tout le malheur des hommes vient dâune seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ». La luciditĂ© et la prise de conscience de la condition mortelle de lâhomme lâempĂȘche dâaffronter la fatalitĂ© de la mort. Ainsi, le divertissement est lâexpression la plus haute de la douleur existentielle de lâhomme, il est le mouvement qui nous entraĂźne hors de nous. Il nous donne lâexemple du roi qui occupe le plus beau poste du monde » et qui peut se procurer toutes les satisfactions. Il se retrouve en fait face Ă lui-mĂȘme et est aussi malheureux que les autres hommes. Nous retrouvons ainsi dans la cour, le lieu de tous les plaisirs et de tous les jeux, câest le modĂšle de la vie humaine en gĂ©nĂ©ral. Pascal met en Ă©vidence une contradiction dans cette idĂ©e de divertissement, en effet, lâhomme refuse dâaffronter la vie et ce que cela suppose, il fuit le repos mais dans lâagitation câest encore le repos quâil recherche. Nous avons Ă cet Ă©gard lâexemple du chasseur qui pense que le liĂšvre est le but final de sa chasse, mais lâobjet ne le satisfait pas, câest en fait la quĂȘte qui est lâobjet du dĂ©sir. Pascal nous dit donc que lâhomme croit chercher le repos, mais câest en fait lâagitation qui est lâobjet de ses motivations les plus secrĂštes. Lâillusion du repos est donc Ă©galement liĂ©e Ă lâidĂ©e du divertissement. Pascal qualifie de vanitĂ© le fait de penser que la possession des choses que les hommes recherchent puisse les rendre heureux. Aux fragments 139-136, le penseur affirme Ils ont un instinct secret qui les poussent Ă chercher le divertissement et lâoccupation au-dehors, qui vient du ressentiment de leurs misĂšres continuelles ; et ils ont un autre instinct secret, qui reste de la grandeur de notre premiĂšre nature, qui leur fait connaĂźtre que le bonheur nâest en effet que dans le repos et non dans le tumulte ». Ainsi le concept de divertissement doit faire lâobjet dâune attention particuliĂšre lors de la lecture des pensĂ©es, il est ce qui dĂ©voile le mieux la nature trĂšs contradictoire de lâhomme, il nous renvoie Ă lâidĂ©e de la prĂ©caritĂ© de la condition humaine et le bonheur procurĂ© par le divertissement semble fragile car il dĂ©pend des mille accidents, qui font les afflictions vĂ©ritables ». La seule chose qui nous console de nos misĂšres est le divertissement ; et cependant câest la plus grande de nos misĂšres » nous explique Pascal, fragment 171-414 ; La question est purement existentielle, le divertissement nous est prĂ©sentĂ© comme la plus grande illusion de lâhomme toujours lucide et conscient de sa condition de mortel et pourtant câest le seul moyen dont dispose lâhomme pour supporter sa misĂ©rable condition. CorrigĂ© de la question 2 Une critique affirme que la lecture des PensĂ©es sâapparente Ă une âextraordinaire plongĂ©e dans les tĂ©nĂšbresâ. Devons-nous considĂ©rer cette affirmation comme la confession dâune forme de pessimisme chez Pascal, nous savons que Voltaire lui reprochait dĂ©jĂ dĂ©voiler lâhomme sous un jour odieux et dĂ©sespĂ©rĂ©, en outre au siĂšcle des lumiĂšres le penseur Ă©tait considĂ©rĂ© comme fanatique. Quâen est-il ? Comment prendre position par rapport Ă une telle affirmation ? Nous avons vu dans notre analyse du concept de divertissement que le philosophe met en cause la vanitĂ© de lâĂȘtre humain sans pour autant ĂȘtre moraliste. Lâhomme est prĂ©sentĂ© comme un ĂȘtre faible, petit, mĂ©diocre ayant toujours besoin de gloire, de jeux de distractions, de divertissements et pourtant il est aussi dâaprĂšs la lecture des pensĂ©es, capable de grandeur car il a la raison, lâhomme est un roseau pensant », petit et grand Ă la fois. Il cherche seulement et dĂ©sespĂ©rĂ©ment le moyen le plus sĂ»r dâaffronter sa condition de mortel en la fuyant mais en vain, la vie devient synonyme de crise existentielle car nul ne peut Ă©chapper Ă la fatalitĂ© de la vie, sa propre mort. La finitude de lâhomme est donc responsable de contradictions inhĂ©rentes Ă sa nature profonde, câest pourquoi il est toujours en quĂȘte dâun bonheur illusoire et fragile, incapable de demeurer au repos, dans le silence dâune chambre. Il est agitĂ© et en proie Ă ses propres dĂ©mons, expression de ses limites et de sa finitude. âLe silence Ă©ternel de ces espaces infinis [l]effraieâ. Mais il serait faux de faire de Pascal un ennemi du genre humain. Les pensĂ©es ne font de Pascal le philosophe noir, le penseur des tĂ©nĂšbres, il propose ainsi la solution de la grĂące, car lâhomme en cherchant Dieu peut le trouver dans lâacte de la foi dĂ©voilĂ© par les raisons du cĆur. Le monde est certes tragique mais Dieu est lĂ invisible et pourtant accessible Ă celui qui le mĂ©rite. Ainsi, la foi est la solution au problĂšme de lâhomme, seul remĂšde contre la misĂšre, Dieu accorde son secours aux Ă©lus, on peut ainsi conclure en affirmant que les pensĂ©es sont une quĂȘte de la lumiĂšre pour lâhomme. Lhomme nâest quâun roseau, le plus faible de la nature; mais câest un roseau pensant. Il ne faut pas que lâunivers entier sâarme pour lâĂ©craser : une vapeur, une goutte dâeau suffit pour le tuer. Mais quand lâunivers lâĂ©craserait, lâhomme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce quâil sait quâil meurt, et l La grandeur de lâhomme est grande en ce quâil se connaĂźt misĂ©rable. Un arbre ne se connaĂźt pas misĂ©rable. Câest donc ĂȘtre misĂ©rable que de se connaĂźtre misĂ©rable ; mais câest ĂȘtre grand que de connaĂźtre quâon est misĂ©rable. Lâhomme nâest quâun roseau, le plus faible de la nature ; mais câest un roseau pensant. Il ne faut pas que lâunivers entier sâarme pour lâĂ©craser une vapeur, une goutte dâeau, suffit pour le tuer. Mais, quand lâunivers lâĂ©craserait, lâhomme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisquâil sait quâil meurt, et lâavantage que lâunivers a sur lui, lâunivers nâen sait rien. Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. Câest de lĂ quâil faut nous relever et non de lâespace et de la durĂ©e, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc Ă bien penser voilĂ le principe de la morale. Roseau pensant. â Ce nâest point de lâespace que je dois chercher ma dignitĂ©, mais câest du rĂšglement de ma pensĂ©e. Je nâaurai pas davantage en possĂ©dant des terres par lâespace, lâunivers me comprend et mâengloutit comme un point ; par la pensĂ©e, je le comprends. Lhomme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'Ă©craser: une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Nous connaissons quâil y a un infini, et ignorons sa naturePar lâespace lâunivers me comprend et mâengloutit comme un point, par la pensĂ©e je le comprends. [P. 63] Lâhomme nâest quâun roseau, le plus faible de la nature, mais câest un roseau pensant. Il ne faut pas que lâunivers entier sâarme pour lâĂ©craser ; une vapeur, une goutte dâeau suffit pour le tuer. Mais quand lâunivers lâĂ©craserait, lâhomme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisquâil sait quâil meurt et lâavantage que lâunivers a sur lui. Lâunivers nâen sait rien. [P. 165] Roseau pensant. Ce nâest point de lâespace que je dois chercher ma dignitĂ©, mais câest du rĂšglement de ma pensĂ©e. Je nâaurai point dâavantage en possĂ©dant des terres. Par lâespace lâunivers me comprend et mâengloutit comme un point, par la pensĂ©e je le Les PensĂ©es, 1669-1670> Voir le manuscrit dans Gallica b4OA.